MENU

Programme CAPEPS 2021

Programme CAPEPS 2021 Les épreuves de l'oral 2 Entretien oral 2 - Basket  Rapports de jury 2020 (d'autres rapports de Jury ...

jeudi 9 juin 2016

BASKET-BALL ET COHESION

Introduction


Une équipe de basket n'est pas qu'un simple rassemblement d'individus comme une file d'attente au cinéma. L'équipe est composée d'un ensemble de joueurs ayant des motivations personnelles, des intentions, des projets différents, des qualités diverses. Face à ces caractéristiques, les actions individuelles engagées sont parfois mal coordonnées et entraînent plus une gène à l'équipe plutôt qu'une aide. ( confusions - télescopages)

Or, l'équipe tient sa force dans la cohésion de ses membres. Alors, comment passer d'actions individuelles éclectiques à une organisation des actions individuelles coordonnées entre elles au service de l'efficacité du groupe ?

Comment créer la cohésion d'équipe ?

Définition et but du basket-ball

La spécificité du Basket-ball conduit le sujet à faire des choix dans un environnement à grande incertitude et à contraintes temporelles fortes dans un contexte réglementé ou deux équipes s’opposent pour la gain d’une rencontre. Ainsi les joueurs sont amenés à s’adapter en permanence aux réactions des adversaires et partenaires pour faire progresser le ballon dans l’espace de marque et tirer en position favorable ( + rebond ) ou empêcher l’adversaire de marquer ou de s’emparer du ballon ( rebond)
Le joueur est donc amené à coordonner ses déplacements tout en résolvant une cascade de problèmes auxquels il est confronté.

De cette définition, nous pouvons extraire 4 problèmes fondamentaux, communs à tous les sports collectifs :

Les quatre problèmes fondamentaux

·       Coopérer pour résoudre une situation à problèmes (réussir à s'organiser collectivement pour atteindre un objectif commun)
·       Apprendre à circuler sur le terrain sans se gêner.
·       Prendre les bonnes décisions dans un contexte à contraintes temporelles fortes et à incertitude évènementielle.
·       Acquérir des habiletés spécifiques à l'activité (définies par le règlement)

Problèmes annexes : 
- gérer ses émotions
- gérer son estime de soi
- gérer le couple risque sécurité
- gérer son effort ( engagement physique) 

 

Les contraintes

-       évènementielles
-       temporelles ( pression adversaire – réactivité ou adaptabilité des adversaires

-       spatiales ( liberté de déplacement des joueurs – aire de jeu réduit)


La cohésion et la coordination des actions.


Le basket-ball est une activité par ses règles constitutives où les individus peuvent se déplacer, circuler librement sur le terrain ( n'importe où , n'importe quand).[1]Chaque individu a donc un pouvoir de décision. Chacun est libre de ses mouvements dans la limite des contraintes imposées par le règlement ( aire de jeu - règle du non contact - condition de déplacement avec le ballon) .
Tout joueur peut donc réaliser une action à tout moment mais ses déplacements ne sont pas forcément coordonnés avec les autres joueurs.

Prenons l'exemple de débutants. Tous les joueurs de l'équipe ont souvent les mêmes intentions en même temps :
  1. Avoir le ballon.
  2. vouloir marquer dès qu'ils sont en possession du ballon.

Que se passe t-il dans le jeu loin de la cible (espace de progression.)?

Ils se précipitent tous sur le ballon pour se l'approprier afin d'aller vers la cible et marquer. (Illustration vidéo sur niveaux de jeu )
 (regroupement - grappe) En définitive, on observe un jeu brouillon avec des télescopages, des gênes qui entraînent de nombreuses pertes de balles. La cible (le résultat attendu)  est rarement atteinte. De nombreuses pertes de balle caractérisent ce jeu.[2]

Que se passe t-il dans le jeu proche de la cible (espace de marque )?

Quelque soit la situation à l'approche de la cible, l'intention prioritaire des joueurs est de déclencher un tir rapide. Mais l’espace se réduit et les défenseurs sont parfois présents.
-       si le ballon arrive dans l'espace proche de la cible avant les défenseurs, la  réussite au tir est relativement élevée (tout dépend du niveau technique des joueurs);
-       par contre, dès que l'espace ne peut plus s'allonger en profondeur (du fait de la proximité de la ligne de touche et du panier) les intentions finales des joueurs redeviennent les mêmes :
1.     le porteur cherche à marquer (tir de loin - tir forcé à l'intérieur de l'espace de jeu - tir déséquilibré ) ou cherche à faire marquer un partenaire par une passe dans l'espace avant souvent occupé par la défense et les partenaires. (ballon perdu ou tir dans conditions difficiles)


2.     les partenaires finissent leur déplacement vers le panier puis ne pouvant plus avancer se regroupent à distance de tir autour du porteur pour chercher à obtenir le ballon. (centration sur la balle) [3]


L'amélioration de la circulation du ballon pour atteindre la cible passe par la mise en œuvre de projet commun acceptés et reconnus de tous. Qui dit projet dit entente préalable sur les principes , les modalités à mettre en œuvre  permettant au groupe de fonctionner en cohérence.

Comment faire correspondre le pouvoir d'action du porteur de balle et de la liberté de déplacement des non porteurs dans l'intérêt du groupe?

La cohésion du groupe par le respect de grandes orientations du jeu.


Introduction :


Faut-il favoriser l'expression individuelle[4] ou diriger les joueurs et la circulation du ballon ?
Comment sortir du problème de la contradiction entre le pouvoir de décision de chaque joueur et la recherche de l'efficacité du groupe? (entre les intérêts personnels et les intérêts collectifs.)






a)   Faut-il laisser libre cours à l'expression individuelle ?

Le jeu libre….

Laissez les joueurs agir comme bon leur semble, sans avoir mis en place une organisation quelconque favorise l'expression des décisions individuelles. (développement - épanouissement  personnel) et cela peut amener des actions "géniales" (interception - panier marqué…).

Cependant si les décisions individuelles et les résultats aboutissent à de nombreuses erreurs. (paniers encaissées - pertes de balle - tirs manqués) la cohésion de l'équipe peut être fragilisée. Frustrations - agacements  naissent face à la répétitivité des actions et peuvent aboutir à des attitudes défaitistes, résignées voir des réactions émotionnelles fortes déclenchant des comportements égocentriques en chaîne). Le groupe perd alors toute sa cohérence. ( d'où l'importance d'anticiper ce type de comportements déviants…Þ  le rôle du coach - du capitaine - importance du temps mort, du changement pour remettre de l'ordre…)

b) Faut-il imposer des contraintes dans la circulation du ballon et celle des joueurs ?


Le jeu structuré - guidé…

Diriger les actions des joueurs pour contrôler leurs comportements :  " Respecter ce que je vous dis de faire ! Faites ce que nous avons convenu de faire à l'entraînement - au temps mort"
Si on impose par contre  des actions dans un ordre précis et immuable, la cohésion (circulation des joueurs) de l'équipe est certainement très cadrée[5], mais le pouvoir individuel de décision, la prise d'initiative sont fortement inhibés (adaptabilité réduite - limitation du développement du potentiel de chacun.) D'autre part, l'équipe adverse peut alors facilement anticiper la circulation du ballon.


c) proposition

Entre les schémas tactiques rigides, stéréotypés  (qui redonnent des repères - qui recadrent) et le jeu "libre", on peut trouver entre autres une organisation prévoyant des options et des principes visant l'adaptabilité des joueurs et non plus un enchaînement d'actions prévues à l'avance. ( cf : la lecture du jeu)

 

  1. En voulant mettre de l'ordre ( ordre - désordre Þ Edgar Morin : évolution - adaptabilité)  dans sa propre équipe par répartition de rôles spécifiques autour d'un système rigide, on aboutit à spécialiser des joueurs incapables de s'adapter à des rôles différents ou des situations changeantes dans le jeu ( adaptabilité appauvrie - défaillance de la complémentarité du groupe en cas d'absence d'un joueur non remplacé dans sa fonction.)
  2. En prédéterminant la circulation du ballon ou des joueurs, on finit par permettre à la défense de s'adapter en anticipant les actions de l'attaque. Il n'y a plus d'incertitude pour la défense. Les joueurs sont privés d'initiatives personnelles ( frustration en cas d'échec du groupe - l'adaptabilité est appauvrie  ). Les joueurs s'organisant par rapport à ce qu'on leur dit de faire et non par rapport aux modifications de l'environnement. Þ lecture inhibée des réactions de l'adversaire)

 

d) Conclusion

La cohésion de l'équipe se réalise par la définition de grandes orientations de jeu dans le cadre d'un projet commun qui doit être clairement défini. Ce positionnement sert de guide pour orienter collectivement les actions individuelles autour des motivations qui animent le groupe d'individus.( imposés - choisis - complémentaires - rivaux…). De ces orientations déboucheront des principes généraux pour apprendre à circuler et définir qui a l'initiative des actions.


Les grandes orientations du jeu pouvant être définies avant un cycle - une rencontre - une séance:





Les grandes orientation de jeu.

Rmq : ces orientations dès qu’elles sont choisies sont non négociables…Tout joueur doit veiller à organiser son activité au service de la cohérence des options collectives.

En attaque :

-       Transiter : Equilibre Rebond – Repli.( Se donner une deuxième chance dans les tirs – Ne pas laisser l’adversaire marquer en contre attaque. Qui fait quoi ? ) 
-       Valoriser le jeu rapide sur ballon gagné ou rebond défensif. ( privilégier le joueur seul devant. Qui est seul ?)
-       Jouer lentement si la défense adverse est replacée.( temporiser – patience…)
-       Ne pas forcer les tirs ( redonner de la profondeur au jeu si nécessaire)
-       Décider de se donner un objectif en terme de % de pertes de balle acceptable.
-       Valoriser le jeu de  fixation renversement. ( valoriser le jeu côté ballon avant de renverser à l’opposé)
-       Rechercher à fixer intérieur avant de déclencher un tir, ( Ne pas tenter un tir tant que le ballon n’est pas venu à  l’intérieur)

En défense :

-       Fermer la raquette au ballon
-       Equilibre rebond – jeu rapide. ( Ne pas laisser deux chances de tir à l’adversaire – anticiper le jeu rapide)
-       Décider de centrer la défense sur tel ou tel joueur adverse en mettant au point une modalité particulière de défense ; de défendre tout terrain , d'orienter le jeu à l'extérieur; de faire aider par les joueurs à l'opposé ; de passer en zone...


C'est se donner des directives, des intentions stratégiques que chacun va essayer de respecter.



La cohésion du groupe par la valorisation d'une communication interindividuelle de qualité. ( lecture du jeu)


Prévoir des orientations de jeu, des rôles différenciés, des circulations organisées n'est pas suffisant. Il faut que sur le terrain, pendant le jeu, les joueurs "communiquent, s'écoutent, se comprennent ".

En effet, que se passe t-il lorsqu'on dit que 2 joueurs " ne se sont pas compris " ? Il y a un problème de coopération, de cohésion, de coordination des actions.

Nous sommes ici  dans le domaine de la perception et de la communication en relation au niveau d'habileté (maîtrise technique) des joueurs.

La recherche de la cohésion du groupe passe par la capacité pour les joueurs à interpréter, à coder les événements du jeu de la même manière. Faut-il encore qu'ils se regardent , se comprennent![6]Qu’ils sachent qui a l'initiative des actions….

exemple

  • Prenons l'exemple d'un débutant qui  reçoit un ballon dans l'aile d'un joueur qui coupe vers le panier ( passe et va). Si ses intentions ( compte tenu de son niveau)  sont dans un premier temps, d' attraper le ballon, puis dans un deuxième temps de dribbler ou de tirer, il n'a aucune raison de prendre en compte le partenaire qui coupe vers l'espace avant.
 Il n'y a pas de communication. Le réceptionneur ne donne pas de sens à l'action du joueur qui coupe car il ne le prend pas en compte.

  • Dans la même situation, un joueur de niveau supérieur ayant maîtriser l'attrapé  perçoit furtivement le déplacement de son partenaire (vision périphérique). Il se centre, alors, visuellement, sur lui (vision centrale) et cherche à échanger le ballon avec lui (reconnaissance du passe et va) , mais il rate sa passe (retard de la réponse ou le ballon peut être intercepté)  car la position des adversaires n'a pas été prise en compte ou celui-ci met du temps à réagir au stimulus du déplacement; (reconnaissance tardive). ; (reconnaissance tardive).  Il y a un début de communication mais :

    • les joueurs ont besoin de temps pour analyser la situation.
    • Les joueurs ont besoin de repères[7] pour analyser pertinemment la situation: identifier les conditions favorables du passe et va. (réception du ballon avec le défenseur dans le dos - joueur orienté vers la cible)

  • Pour un joueur plus expert (anticipateur et calculateur), le réceptionneur tourne sa tête vers l'espace avant lors de l'attrapé du ballon pour repérer l'espace où son partenaire se dirige. Il perçoit son déplacement et peut choisir d'échanger vers lui ou de réaliser une autre action. Par contre dès que le joueur n'est plus dans son champ de vision, la communication cesse.

  • A un niveau supérieur, le réceptionneur privilégie l'analyse du jeu et décode les intentions du passeur pour s'adapter aux solutions qu'il propose dans le jeu ( passe et va, passe écran, passe et prise de position intérieur.) La communication se poursuit et d'autres partenaires sont pris en compte dans la communication de départ (naissance du jeu à Trois.)




Lorsque deux joueurs ne se sont pas compris , le responsable de la perte de balle justifie en disant que l'autre n'a pas fait ce qu'il " devait faire" ou plutôt "ce qu'il pensait qu'il allait faire". Il y a dans ce cas incompréhension.
Cette incompréhension naît de stratégies individuelles spontanées qui reposent sur des perceptions immédiates bien souvent stéréotypées et dont les concepts (conditions de réalisation) sont mal définis et très implicites. Les joueurs ne donnent pas le même sens à ce qu'il voit sur le terrain -  La communication est superficielle et bien souvent coupée trop vite. La survalorisation des intentions individuelles prend le dessus sur la prise en compte des actions des partenaires ( ou adversaires).
 

Définir des principes pour communiquer


Sur le terrain, chaque action, chaque déplacement chaque posture, chaque geste peut prendre du sens pour les autres. Le problème est que pour que ce sens soit le même pour tous (cohésion). Par conséquent :
  1. Il faut donner les moyens aux joueurs de se libérer visuellement du contrôle du ballon.Þ  passer d'une centration sur le ballon à une centration sur les partenaires concernés par la circulation du ballon.
  2. les joueurs doivent savoir qui à l'initiative des actions. ( le porteur) et perçoivent ses actions (sous pouvoir d'action - son crédit d'action) jusqu'à ce qu'il ne soit plus concerné par la relation au ballon. ( exemple du passe et écran, exemple du joueur qui percute, du joueur intérieur…)[8]
  3.  les joueurs doivent avoir les mêmes principes - les mêmes codes pour parler le même langage et améliorer la communication interindividuelle.

Comme le vocabulaire et la grammaire cela s'apprend. Pour comprendre une phrase, il faut la lire jusqu'au bout car elle peut changer de sens à la fin.

Les principes


Définir des règles d'action immuables qui favorisent le communication entre les joueurs.
  1. pour le porteur :
-       Prendre le temps (l'instant) de se situer
-       de regarder les espaces libres.
-       Repérer les partenaires directement concernés par l'échange.

« Est-ce que tu t’es orienté vers le panier dès la réception du ballon ? »
« As tu regardé si le couloir de jeu direct était libre avant de dribbler ? »
« Est-ce que tu as regardé l'action du passeur avant de te débarrasser du ballon ou dribbler ? »

  1. pour le réceptionneur :
Faire face au panier dès la réception du ballon
-       regarder qui occupe les espaces clés
-       repérer l'action du passeur pour décider de continuer à communiquer avec lui ou communiquer avec un autre partenaire.

  1. pour le non porteur :
-       repérer qui a les initiatives des actions (de la communication),
-       être attentif au joueur qui a engagé l'action (la phrase).
-       Repérer son crédit d'action pour se préparer à  entrer en relation avec lui (soutien - aide - écran  sur ou hors ballon
-       Pensez à assurer la continuité du jeu ( de la phrase) en adaptant son placement ( soutien – repli _ ouverture d’angle – rebond en cas de tir). 



Mais le sens peut être également donné aux adversaires ce qui n'est pas sans poser un problème contradictoire. En effet, on sent bien qu'il existe là un problème fondamental à résoudre: " Comment faire en sorte que je puisse informer mes partenaires (diminuer les incertitudes) et en même temps essayer de désinformer mes adversaires (augmenter les incertitudes) ? " Si mes partenaires peuvent apprendre à " lire " mon jeu et inversement si je peux apprendre à " lire " le leur, malheureusement les adversaires aussi.
La communication existe donc aussi entre adversaires. On parle de contre communication.
Décoder les actions, les gestes, les attitudes de l'adversaire c'est bien le souci de chaque joueur afin de pouvoir anticiper les événements et en profiter pour contrer cet adversaire. (qualité défensive)
Néanmoins, c'est en adaptant des postures ( triple menace - attitude de tir - fixation..) que le joueur peut chercher à tromper l'adversaire en prenant des initiatives individuelles. ( la feinte)

Définir des techniques de communication non verbale qui favorise compréhension entre les joueurs.
-       FLASH ! voir J Vernerey
-       Timing du FLASH !.

La cohésion du groupe par la constitution d'équipes affinitaires - équilibrée ( R/F) - complémentaires et stables.


Il est évident que bien s'entendre avec les membres de l'équipe, avoir la même volonté de s'engager dans le projet commun, d'avoir les mêmes motivations ... participe à la cohésion de l'équipe.
Il y a une interaction entre les aspects stratégiques / tactiques ( vus plus haut) et les aspects affectifs. Si on s'entend bien ensemble (plan affectif) il y a des chances de faciliter la compréhension sur le terrain. Et inversement, si on arrive à une bonne cohésion sur le terrain (aspects stratégiques et tactiques) cela facilite les bonnes relations entre les joueurs en général.

Il semblerait que cette relation est d'ailleurs plus évidente dans un sens que dans l'autre.
Ce sont les bons résultats qui favorisent les relations affectives et moins l'inverse. D'ou l'intérêt de constituer des équipes :
-       affinitaires ( bonne entente)
-       équilibrée entre elles ( incertitude du résultat et émotion)
-       complémentaires ( pour une meilleure répartition des rôles)
-       stables ( pour souder les individus dans la durée - entraide)

Complémentaritré :
-       Ailier coureur.
-       Tireur
-       Joueur d’écran
-       Joueur de Spot
-       Joueur de rebond
-       Joueur de percussion



conclusion :

La cohésion du groupe par la formation de joueurs lucides et autonomes capables de prendre des initiatives et de circuler en tenant compte des partenaires pour atteindre un but commun.


Créativité et production d'incertitude doivent rester l'essence de l'activité pour favoriser le développement personnel de chacun en posant les problèmes d'espace - temps à l'adversaire.

Axes de travail.


Cette conception de la cohésion du groupe par la circulation des joueurs passe par l'application de différents principes de jeu immuables et complémentaires.

Travailler sur le placement  et les replacement  des joueurs les uns par rapport aux autres. ( équilibre rebond repli – occupation des secteurs clés du jeu – vases communicants)

a)    Créer une stabilité spatiale qui favorise une circulation du ballon dans les différentes directions  ( avant - arrière; latéral droit - latéral gauche -couloir central…)
Þ adaptation des déplacements des non porteurs par rapport à la position du ballon dans l'air de jeu. (occupation rationnelle du terrain - Secteurs de jeu - vases communicants - spacing - périphérie et intérieur)
Þ donner des alternatives au porteur de balle par des placements pertinents des non porteurs. ( ouvrir les vannes de sécurité)  

freiner les actions individuelles qui vont à contre sens des principes de circulation -  favoriser les prises d'initiatives des joueurs  qui vont dans le sens des intentions collectives.

b) Encourager les prises d'initiatives individuelles raisonnées du porteur de balle qui sont en cohérence avec les intentions directrices du groupe. (évaluer son degré de réussite pour les valoriser ou les freiner.)

solliciter l'activité perceptives et adaptatives des non-porteurs. ( lecture du jeu)

c) solliciter l'activité perceptives et adaptatives des non-porteurs pour être à l'écoute des partenaires. En effet, plus on donne la possibilité aux joueurs de décider (afin de mettre les adversaires dans l'incertitude) plus les partenaires doivent disposer de facultés adaptatives par rapport à celui qui prend l'initiative. Il convient d'apprendre au joueur de savoir et reconnaître qui a l'initiative des actions - quels sont les pouvoirs d'action ( crédits d'action selon Portes) du porteur) afin de décider judicieusement de ce qu'il y a à faire.




Exemple de principes immuables.


Sur tir :

On ne peut pas rester à ne rien faire :
-       rebond – repli
-       rebond – contre attaque

Pour le non porteurs.


Le jeu devrait s'organiser autour des initiatives du porteur de balle.
Þ  libérer le couloir de jeu direct du porteur de balle
Þ s'informer jusqu'au bout des intentions du porteur jusqu'à ce qu'il ne soit plus concerné par l'échange.


Cette cohérence de groupe se concrétise par le développement d'un système de communication interindividuel qui valorise l'écoute et la disponibilité à l'autre. ( aide - appui - soutien)

Pour le porteur :

Quand je reçoit , 1er regard intérieur.

Comment passer d'une intention de faire seul à une intention de faire avec ?

Pour le non porteur :
Comment passer d'une centration exclusive d'avoir le ballon à une centration sur les moyens d'atteindre les intentions collectives de l'équipe ?
Comment passer d'une centration sur la balle à une lecture des actions qui prend en compte les deux joueurs les plus concernés par l'échange ?

Comment passer d'un joueur qui agit par rapport à ses préoccupations à un joueur qui prend en compte les initiatives possibles de son partenaires ( porteur de balle ) - pour lui donner des solutions  (des alternatives) ?

Les intentions collectives à concrétiser :


Comment passer d'un jeu orienté vers le ballon à un jeu orienté vers la cible à atteindre ( ou à défendre) ?
Comment passer d'une circulation du ballon exclusivement vers l'avant à une circulation du ballon dans des espaces diversifiés ( en arrière - côté opposé) ? ( intention - compréhension- placement des joueurs ..)  Þ  construire l'alternative joueur en avant - renverser…

Quels statut accordé à l'erreur ?
-       erreur d'effectuation
-       erreur tactique individuelle non conforme aux orientations du groupe.

Comment reconnaître qui doit prendre l'initiative des actions ?
-       place accordée au meneur et ses déplacements .
-       connaissance de ses compétences - de son pouvoir d'action - de son crédit d'action / au rapport
-        de force.




 Analyse de cas récurrents :


-       le joueur percute et ne voit pas l'ailier démarqué
-       le joueur percute et l'ailier s'enfonce dans l'espace de jeu Þ ferme les relations de passe , pas de sortie de secours.

Problème de la communication à trois :

-       Le meneur passe dans l'aile à B et coupe puis prend la place de C placé en tant qu'ailier bas.  C regarde B et ne perçoit pas le meneur qui vient dans son espace.
-       Le meneur passe à l'ailier B. Le joueur intérieur C s'acharne à appeler le ballon en poste bas. Il ne voit pas A le meneur qui souhaite joueur avec lui. 
-       L'ailier B qui a reçu le ballon dribble immédiatement sans repérer que A le meneur vient de couper pour se démarquer. Le meneur enchaîne par un écran opposé non perçu par B et non repéré par D ( ailier opposé) qui regarde le ballon.
-       L’ailierer opposé D , coupe le couloir de jeu direct de B qui vient de recevoir le ballon. Au même moment A déclenche un passe et va. Les deux joueurs s'entrechoquent dans la raquette.









[1] Un des cinq principe fondamental à l'origine de Basket. Naismith.

[2] propositions

La construction sur le plan technique de la passe longue, le dribble de débordement peuvent être des solutions pour allonger l'espace de jeu sous réserve de bien clarifier les intentions communes de l'équipe.
-       amener le ballon le plus de fois possible dans l'espace de marque sans le perdre.
-       Amener le ballon à l'avant de l'espace de jeu pour tirer en 1c0 Þ Prendre de vitesse le système défensif adverse. Le ballon doit aller plus vite que l'ensemble de défenseurs.

 

propositions


La circulation des joueurs doit être organisée autour de principes collectifs reconnus par tous. ( principes que nous verrons ultérieurement)
Þ   les connaître
Þ   les respecter
les mettre en relation avec les informations perçues dans l'action. [3]
[4] liberté de mouvement du porteur et des non porteurs.
[5] On construit des joueurs exécutants mais peu capable de s'adapter.
[6]
Cette approche concerne plus profondément le problèmes de l'estime de soi et la reconnaissance des compétences de l'autre.
[7] Indices de forme ( posture d'un joueur - orientation) ; indices de lieu ( position du joueur / cible, notion de couloir de jeu direct…)
[8] Bien souvent dès que le porteur a lâcher son ballon, il n'est plus pris en compte comme élément pertinent du jeu alors qu'il peut par son déplacement donner du sens à ce qui va se passer par la suite : passe et va , passe et écran…)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire