Introduction
Une équipe de basket n'est pas qu'un simple rassemblement
d'individus comme une file d'attente au cinéma. L'équipe est composée d'un
ensemble de joueurs ayant des motivations personnelles, des intentions, des
projets différents, des qualités diverses. Face à ces caractéristiques, les
actions individuelles engagées sont parfois mal coordonnées et entraînent plus
une gène à l'équipe plutôt qu'une aide. ( confusions - télescopages)
Or, l'équipe
tient sa force dans la cohésion de ses membres. Alors, comment passer d'actions
individuelles éclectiques à une organisation des actions individuelles
coordonnées entre elles au service de l'efficacité du groupe ?
Comment créer la
cohésion d'équipe ?
Définition et but du basket-ball
La spécificité du Basket-ball conduit le sujet à faire des
choix dans un environnement à grande incertitude et à contraintes
temporelles fortes dans un contexte réglementé ou deux équipes s’opposent
pour la gain d’une rencontre. Ainsi les joueurs sont amenés à s’adapter en
permanence aux réactions des adversaires et partenaires pour faire progresser
le ballon dans l’espace de marque et tirer en position favorable ( + rebond )
ou empêcher l’adversaire de marquer ou de s’emparer du ballon ( rebond)
Le joueur est donc amené à coordonner ses déplacements tout
en résolvant une cascade de problèmes auxquels il est confronté.
De
cette définition, nous pouvons extraire 4 problèmes fondamentaux,
communs à tous les sports collectifs :
Les quatre problèmes fondamentaux
·
Coopérer pour résoudre
une situation à problèmes (réussir à s'organiser collectivement pour atteindre
un objectif commun)
·
Apprendre à circuler
sur le terrain sans se gêner.
·
Prendre les bonnes
décisions dans un contexte à contraintes temporelles fortes et à incertitude
évènementielle.
·
Acquérir des habiletés
spécifiques à l'activité (définies par le règlement)
Problèmes annexes :
- gérer ses émotions
- gérer son estime de soi
- gérer le couple risque sécurité
- gérer son effort ( engagement physique)
Les contraintes
- évènementielles
- temporelles
( pression adversaire – réactivité ou adaptabilité des adversaires
- spatiales
( liberté de déplacement des joueurs – aire de jeu réduit)
La cohésion et la
coordination des actions.
Que se passe t-il dans le jeu loin de
la cible (espace de progression.)?
Que se passe t-il dans le jeu proche de
la cible (espace de marque )?
La cohésion du groupe
par le respect de grandes orientations du jeu.
Introduction :
a) Faut-il
laisser libre cours à l'expression individuelle ?
b) Faut-il imposer des
contraintes dans la circulation du ballon et celle des joueurs ?
c) proposition
d) Conclusion
Les grandes
orientation de jeu.
En attaque :
En défense :
La cohésion du groupe
par la valorisation d'une communication interindividuelle de qualité. ( lecture
du jeu)
exemple
Définir des
principes pour communiquer
Les principes
La cohésion du groupe
par la constitution d'équipes affinitaires - équilibrée ( R/F) -
complémentaires et stables.
conclusion :
La cohésion du
groupe par la formation de joueurs lucides et autonomes capables de prendre des
initiatives et de circuler en tenant compte des partenaires pour atteindre un
but commun.
Axes de
travail.
Travailler sur
le placement et les replacement des joueurs les uns par rapport aux autres. (
équilibre rebond repli – occupation des secteurs clés du jeu – vases
communicants)
freiner les
actions individuelles qui vont à contre sens des principes de circulation
- favoriser les prises d'initiatives des
joueurs qui vont dans le sens des
intentions collectives.
solliciter
l'activité perceptives et adaptatives des non-porteurs. ( lecture du jeu)
Exemple de
principes immuables.
Sur tir :
Pour le non porteurs.
Pour le porteur
:
Les intentions
collectives à concrétiser :
Analyse de cas récurrents :
Problème de la
communication à trois :
[2]
propositions
propositions
La cohésion et la
coordination des actions.
Le basket-ball est une activité
par ses règles constitutives où les individus peuvent se déplacer, circuler
librement sur le terrain ( n'importe où , n'importe quand).[1]Chaque individu a donc un pouvoir de
décision. Chacun est libre de ses mouvements dans la limite des contraintes
imposées par le règlement ( aire de jeu - règle du non contact - condition de
déplacement avec le ballon) .
Tout
joueur peut donc réaliser une action à tout moment mais ses déplacements ne
sont pas forcément coordonnés avec les autres joueurs.
Prenons
l'exemple de débutants. Tous les joueurs de l'équipe ont souvent les mêmes
intentions en même temps :
- Avoir le ballon.
- vouloir marquer
dès qu'ils sont en possession du ballon.
Que se passe t-il dans le jeu loin de
la cible (espace de progression.)?
Ils se précipitent tous sur le ballon pour se
l'approprier afin d'aller vers la cible et marquer. (Illustration vidéo sur
niveaux de jeu )
(regroupement -
grappe) En définitive, on observe un jeu brouillon avec des télescopages, des
gênes qui entraînent de nombreuses pertes de balles. La cible (le résultat
attendu) est rarement atteinte. De
nombreuses pertes de balle caractérisent ce jeu.[2]
Que se passe t-il dans le jeu proche de
la cible (espace de marque )?
Quelque soit la situation à l'approche de la cible,
l'intention prioritaire des joueurs est de déclencher un tir rapide. Mais l’espace
se réduit et les défenseurs sont parfois présents.
- si le ballon arrive dans l'espace
proche de la cible avant les défenseurs, la
réussite au tir est relativement élevée (tout dépend du niveau technique
des joueurs);
- par contre, dès que l'espace ne peut
plus s'allonger en profondeur (du fait de la proximité de la ligne de touche et
du panier) les intentions finales des joueurs redeviennent les mêmes :
1. le porteur cherche à marquer (tir de
loin - tir forcé à l'intérieur de l'espace de jeu - tir déséquilibré ) ou
cherche à faire marquer un partenaire par une passe dans l'espace avant souvent
occupé par la défense et les partenaires. (ballon perdu ou tir dans conditions
difficiles)
2. les partenaires finissent leur
déplacement vers le panier puis ne pouvant plus avancer se regroupent à
distance de tir autour du porteur pour chercher à obtenir le ballon.
(centration sur la balle) [3]
L'amélioration
de la circulation du ballon pour atteindre la cible passe par la mise en œuvre
de projet commun acceptés et reconnus de tous. Qui dit projet dit
entente préalable sur les principes , les modalités à
mettre en œuvre permettant au groupe de
fonctionner en cohérence.
Comment faire correspondre le pouvoir d'action du
porteur de balle et de la liberté de déplacement des non porteurs dans
l'intérêt du groupe?
La cohésion du groupe
par le respect de grandes orientations du jeu.
Introduction :
Faut-il favoriser
l'expression individuelle[4]
ou diriger les joueurs et la circulation du ballon ?
Comment sortir du problème de la contradiction entre le
pouvoir de décision de chaque joueur et la recherche de l'efficacité du groupe?
(entre les intérêts personnels et les intérêts collectifs.)
a) Faut-il
laisser libre cours à l'expression individuelle ?
Le jeu libre….
Laissez
les joueurs agir comme bon leur semble, sans avoir mis en place une
organisation quelconque favorise l'expression des décisions
individuelles. (développement - épanouissement
personnel) et cela peut amener des actions "géniales"
(interception - panier marqué…).
Cependant
si les décisions individuelles et les résultats aboutissent à de nombreuses
erreurs. (paniers encaissées - pertes de balle - tirs manqués) la cohésion
de l'équipe peut être fragilisée. Frustrations - agacements naissent face à la répétitivité des actions
et peuvent aboutir à des attitudes défaitistes, résignées voir des réactions
émotionnelles fortes déclenchant des comportements égocentriques en chaîne). Le
groupe perd alors toute sa cohérence. ( d'où l'importance d'anticiper ce type
de comportements déviants…Þ
le rôle du coach - du capitaine - importance du temps mort, du
changement pour remettre de l'ordre…)
b) Faut-il imposer des
contraintes dans la circulation du ballon et celle des joueurs ?
Le jeu structuré - guidé…
Diriger
les actions des joueurs pour contrôler leurs comportements : " Respecter ce que je vous dis de faire
! Faites ce que nous avons convenu de faire à l'entraînement - au temps
mort"
Si on
impose par contre des actions dans un ordre
précis et immuable, la cohésion (circulation des joueurs) de l'équipe est
certainement très cadrée[5],
mais le pouvoir individuel de décision, la prise d'initiative sont fortement
inhibés (adaptabilité réduite - limitation du développement du potentiel de
chacun.) D'autre part, l'équipe adverse peut alors facilement anticiper la
circulation du ballon.
c) proposition
Entre
les schémas tactiques rigides, stéréotypés
(qui redonnent des repères - qui recadrent) et le jeu "libre",
on peut trouver entre autres une organisation prévoyant des options et des
principes visant l'adaptabilité des joueurs et non plus un
enchaînement d'actions prévues à l'avance. ( cf : la lecture du jeu)
- En voulant mettre
de l'ordre ( ordre - désordre Þ Edgar Morin : évolution - adaptabilité) dans sa propre équipe par répartition de
rôles spécifiques autour d'un système rigide, on aboutit à spécialiser des
joueurs incapables de s'adapter à des rôles différents ou des situations
changeantes dans le jeu ( adaptabilité appauvrie - défaillance de la
complémentarité du groupe en cas d'absence d'un joueur non remplacé dans
sa fonction.)
- En prédéterminant
la circulation du ballon ou des joueurs, on finit par permettre à la
défense de s'adapter en anticipant les actions de l'attaque. Il n'y a plus
d'incertitude pour la défense. Les joueurs sont privés d'initiatives
personnelles ( frustration en cas d'échec du groupe - l'adaptabilité est
appauvrie ). Les joueurs
s'organisant par rapport à ce qu'on leur dit de faire et non par rapport
aux modifications de l'environnement. Þ lecture inhibée des réactions de
l'adversaire)
d) Conclusion
La
cohésion de l'équipe se réalise par la définition de grandes orientations de
jeu dans le cadre d'un projet commun qui doit être clairement défini. Ce
positionnement sert de guide pour orienter collectivement les actions
individuelles autour des motivations qui animent le groupe d'individus.(
imposés - choisis - complémentaires - rivaux…). De ces orientations
déboucheront des principes généraux pour apprendre à circuler et définir qui a
l'initiative des actions.
Les
grandes orientations du jeu pouvant être définies avant un cycle - une
rencontre - une séance:
Les grandes
orientation de jeu.
Rmq : ces
orientations dès qu’elles sont choisies sont non négociables…Tout joueur doit
veiller à organiser son activité au service de la cohérence des options
collectives.
En attaque :
- Transiter : Equilibre Rebond –
Repli.( Se donner une deuxième chance dans les tirs – Ne pas laisser
l’adversaire marquer en contre attaque. Qui fait quoi ? )
- Valoriser le jeu rapide sur ballon
gagné ou rebond défensif. ( privilégier le joueur seul devant. Qui est
seul ?)
- Jouer lentement si la défense adverse
est replacée.( temporiser – patience…)
- Ne pas forcer les tirs ( redonner de
la profondeur au jeu si nécessaire)
- Décider de se donner un objectif en
terme de % de pertes de balle acceptable.
- Valoriser le jeu de fixation renversement. ( valoriser le jeu
côté ballon avant de renverser à l’opposé)
- Rechercher à fixer intérieur avant de
déclencher un tir, ( Ne pas tenter un tir tant que le ballon n’est pas venu
à l’intérieur)
En défense :
- Fermer la raquette au ballon
- Equilibre rebond – jeu rapide. ( Ne
pas laisser deux chances de tir à l’adversaire – anticiper le jeu rapide)
- Décider de centrer la défense sur tel
ou tel joueur adverse en mettant au point une modalité particulière de défense
; de défendre tout terrain , d'orienter le jeu à l'extérieur; de faire aider
par les joueurs à l'opposé ; de passer en zone...
C'est
se donner des directives, des intentions stratégiques que chacun
va essayer de respecter.
La cohésion du groupe
par la valorisation d'une communication interindividuelle de qualité. ( lecture
du jeu)
Prévoir
des orientations de jeu, des rôles différenciés, des circulations organisées
n'est pas suffisant. Il faut que sur le terrain, pendant le jeu, les
joueurs "communiquent, s'écoutent, se comprennent ".
En
effet, que se passe t-il lorsqu'on dit que 2 joueurs " ne se sont pas
compris " ? Il y a un problème de coopération, de cohésion, de
coordination des actions.
Nous
sommes ici dans le domaine de la
perception et de la communication en relation au niveau d'habileté (maîtrise
technique) des joueurs.
La
recherche de la cohésion du groupe passe par la capacité pour les joueurs à interpréter,
à coder les événements du jeu de la même manière. Faut-il encore qu'ils
se regardent , se comprennent![6]Qu’ils
sachent qui a l'initiative des actions….
exemple
- Prenons l'exemple
d'un débutant qui reçoit un ballon
dans l'aile d'un joueur qui coupe vers le panier ( passe et va). Si ses intentions
( compte tenu de son niveau) sont dans
un premier temps, d' attraper le ballon, puis dans un deuxième
temps de dribbler ou de tirer, il n'a aucune raison de prendre en compte
le partenaire qui coupe vers l'espace avant.
Il n'y a pas de communication. Le
réceptionneur ne donne pas de sens à l'action du joueur qui coupe car il ne le
prend pas en compte.
- Dans la même
situation, un joueur de niveau supérieur ayant maîtriser l'attrapé perçoit furtivement le déplacement de
son partenaire (vision périphérique). Il se centre, alors,
visuellement, sur lui (vision centrale) et cherche à échanger le ballon
avec lui (reconnaissance du passe et va) , mais il rate sa passe (retard
de la réponse ou le ballon peut être intercepté) car la position des adversaires n'a pas
été prise en compte ou celui-ci met du temps à réagir au stimulus du
déplacement; (reconnaissance tardive). ; (reconnaissance tardive).
Il y a un début de
communication mais :
- les
joueurs ont besoin de temps pour analyser la situation.
- Les
joueurs ont besoin de repères[7]
pour analyser pertinemment la situation: identifier les conditions
favorables du passe et va. (réception du ballon avec le défenseur dans le dos - joueur orienté
vers la cible)
- Pour un joueur
plus expert (anticipateur et calculateur), le réceptionneur tourne sa tête
vers l'espace avant lors de l'attrapé du ballon pour repérer l'espace où
son partenaire se dirige. Il perçoit son déplacement et peut choisir d'échanger
vers lui ou de réaliser une autre action. Par contre dès que le joueur
n'est plus dans son champ de vision, la communication cesse.
- A un niveau
supérieur, le réceptionneur privilégie l'analyse du jeu et décode les
intentions du passeur pour s'adapter aux solutions qu'il propose dans le
jeu ( passe et va, passe écran, passe et prise de position intérieur.) La
communication se poursuit et d'autres partenaires sont pris en compte dans
la communication de départ (naissance du jeu à Trois.)
Lorsque
deux joueurs ne se sont pas compris , le responsable de la perte de balle
justifie en disant que l'autre n'a pas fait ce qu'il " devait faire"
ou plutôt "ce qu'il pensait qu'il allait faire". Il y a dans ce cas
incompréhension.
Cette
incompréhension naît
de stratégies individuelles spontanées qui reposent sur des perceptions
immédiates bien souvent stéréotypées et dont les concepts (conditions de
réalisation) sont mal définis et très implicites. Les joueurs ne donnent pas le même sens à ce qu'il
voit sur le terrain - La communication
est superficielle et bien souvent coupée trop vite. La survalorisation des
intentions individuelles prend le dessus sur la prise en compte des actions des
partenaires ( ou adversaires).
Définir des
principes pour communiquer
Sur
le terrain, chaque action, chaque déplacement chaque posture, chaque geste peut
prendre du sens pour les autres. Le problème est que pour que ce sens soit le
même pour tous (cohésion). Par conséquent :
- Il faut donner
les moyens aux joueurs de se libérer visuellement du contrôle du ballon.Þ passer d'une centration sur
le ballon à une centration sur les partenaires concernés par la
circulation du ballon.
- les joueurs
doivent savoir qui à l'initiative des actions. ( le porteur) et perçoivent ses actions
(sous pouvoir d'action - son crédit d'action) jusqu'à ce qu'il ne soit
plus concerné par la relation au ballon. ( exemple du passe et écran,
exemple du joueur qui percute, du joueur intérieur…)[8]
- les joueurs doivent avoir les mêmes
principes - les mêmes codes pour parler le même langage et améliorer la
communication interindividuelle.
Comme
le vocabulaire et la grammaire cela s'apprend. Pour comprendre une phrase, il
faut la lire jusqu'au bout car elle peut changer de sens à la fin.
Les principes
Définir
des règles d'action immuables qui favorisent le communication entre les
joueurs.
- pour le porteur :
- Prendre le temps (l'instant) de se
situer
- de regarder les espaces libres.
- Repérer les partenaires directement
concernés par l'échange.
« Est-ce que tu t’es orienté vers le panier dès la
réception du ballon ? »
« As tu regardé si le couloir de jeu direct était
libre avant de dribbler ? »
« Est-ce que tu as regardé l'action du passeur
avant de te débarrasser du ballon ou dribbler ? »
- pour le
réceptionneur :
Faire face au panier dès la réception du ballon
- regarder qui occupe les espaces clés
- repérer l'action du passeur pour
décider de continuer à communiquer avec lui ou communiquer avec un autre
partenaire.
- pour le non
porteur :
- repérer qui a les initiatives des
actions (de la communication),
- être attentif au joueur qui a engagé
l'action (la phrase).
- Repérer son crédit d'action pour se
préparer à entrer en relation avec lui
(soutien - aide - écran sur ou hors
ballon
- Pensez à assurer la continuité du jeu
( de la phrase) en adaptant son placement ( soutien – repli _ ouverture d’angle
– rebond en cas de tir).
Mais
le sens peut être également donné aux adversaires ce qui n'est pas sans poser
un problème contradictoire. En effet, on sent bien qu'il existe là un problème
fondamental à résoudre: " Comment faire en sorte que je puisse informer
mes partenaires (diminuer les incertitudes) et en même temps essayer de
désinformer mes adversaires (augmenter les incertitudes) ? " Si mes
partenaires peuvent apprendre à " lire " mon jeu et inversement si je
peux apprendre à " lire " le leur, malheureusement les adversaires
aussi.
La
communication existe donc aussi entre adversaires. On parle de contre
communication.
Décoder
les actions, les gestes, les attitudes de l'adversaire c'est bien le souci de
chaque joueur afin de pouvoir anticiper les événements et en profiter pour
contrer cet adversaire. (qualité défensive)
Néanmoins,
c'est en adaptant des postures ( triple menace - attitude de tir - fixation..)
que le joueur peut chercher à tromper l'adversaire en prenant des initiatives
individuelles. ( la feinte)
Définir
des techniques de communication non verbale qui favorise compréhension entre
les joueurs.
-
FLASH ! voir J Vernerey
- Timing
du FLASH !.
La cohésion du groupe
par la constitution d'équipes affinitaires - équilibrée ( R/F) -
complémentaires et stables.
Il
est évident que bien s'entendre avec les membres de l'équipe, avoir la même
volonté de s'engager dans le projet commun, d'avoir les mêmes motivations ...
participe à la cohésion de l'équipe.
Il y
a une interaction entre les aspects stratégiques / tactiques ( vus plus haut)
et les aspects affectifs. Si on s'entend bien ensemble (plan affectif) il y a
des chances de faciliter la compréhension sur le terrain. Et inversement, si on
arrive à une bonne cohésion sur le terrain (aspects stratégiques et tactiques)
cela facilite les bonnes relations entre les joueurs en général.
Il
semblerait que cette relation est d'ailleurs plus évidente dans un sens que
dans l'autre.
Ce
sont les bons résultats qui favorisent les relations affectives et moins
l'inverse. D'ou l'intérêt de constituer des équipes :
-
affinitaires ( bonne entente)
- équilibrée entre elles ( incertitude
du résultat et émotion)
- complémentaires ( pour une meilleure
répartition des rôles)
- stables ( pour souder les individus
dans la durée - entraide)
Complémentaritré :
-
Ailier coureur.
-
Tireur
- Joueur d’écran
- Joueur de Spot
- Joueur de rebond
-
Joueur de percussion
conclusion :
La cohésion du
groupe par la formation de joueurs lucides et autonomes capables de prendre des
initiatives et de circuler en tenant compte des partenaires pour atteindre un
but commun.
Créativité
et production d'incertitude doivent rester l'essence de l'activité pour favoriser le développement
personnel de chacun en posant les problèmes d'espace - temps à l'adversaire.
Axes de
travail.
Cette conception de la cohésion du groupe par la
circulation des joueurs passe par l'application de différents principes de jeu
immuables et complémentaires.
Travailler sur
le placement et les replacement des joueurs les uns par rapport aux autres. (
équilibre rebond repli – occupation des secteurs clés du jeu – vases
communicants)
a)
Créer une stabilité spatiale qui favorise une circulation du ballon dans
les différentes directions ( avant - arrière; latéral droit -
latéral gauche -couloir central…)
Þ adaptation des déplacements des non
porteurs par rapport à la position du ballon dans l'air de jeu. (occupation
rationnelle du terrain - Secteurs de jeu - vases communicants - spacing -
périphérie et intérieur)
Þ donner des alternatives au porteur de balle par des
placements pertinents des non porteurs. ( ouvrir les vannes de sécurité)
freiner les
actions individuelles qui vont à contre sens des principes de circulation
- favoriser les prises d'initiatives des
joueurs qui vont dans le sens des
intentions collectives.
b) Encourager
les prises d'initiatives individuelles raisonnées du porteur de balle qui sont
en cohérence avec les intentions directrices du groupe. (évaluer son degré
de réussite pour les valoriser ou les freiner.)
solliciter
l'activité perceptives et adaptatives des non-porteurs. ( lecture du jeu)
c) solliciter
l'activité perceptives et adaptatives des non-porteurs pour être à l'écoute
des partenaires. En effet, plus on donne la possibilité aux joueurs de décider
(afin de mettre les adversaires dans l'incertitude) plus les partenaires
doivent disposer de facultés adaptatives par rapport à celui qui prend
l'initiative. Il convient d'apprendre au joueur de savoir et reconnaître qui a
l'initiative des actions - quels sont les pouvoirs d'action ( crédits d'action
selon Portes) du porteur) afin de décider judicieusement de ce qu'il y a à
faire.
Exemple de
principes immuables.
Sur tir :
On ne peut pas rester à ne rien faire :
- rebond
– repli
- rebond
– contre attaque
Pour le non porteurs.
Le
jeu devrait s'organiser autour des initiatives du porteur de balle.
Þ
libérer le couloir de jeu direct du porteur de balle
Þ s'informer jusqu'au bout des
intentions du porteur jusqu'à ce qu'il ne soit plus concerné par l'échange.
Cette
cohérence de groupe se concrétise par le développement d'un système de
communication interindividuel qui valorise l'écoute et la disponibilité à
l'autre. ( aide - appui - soutien)
Pour le porteur
:
Quand je reçoit , 1er regard intérieur.
Comment passer d'une intention de faire seul à une intention de faire
avec ?
Pour le non porteur :
Comment passer d'une centration exclusive d'avoir le ballon à une
centration sur les moyens d'atteindre les intentions collectives de l'équipe ?
Comment passer d'une centration sur la balle à une lecture des actions
qui prend en compte les deux joueurs les plus concernés par l'échange ?
Comment passer d'un joueur qui agit par rapport à ses préoccupations à un
joueur qui prend en compte les initiatives possibles de son partenaires (
porteur de balle ) - pour lui donner des solutions (des alternatives) ?
Les intentions
collectives à concrétiser :
Comment passer d'un jeu orienté vers le ballon à un jeu orienté vers la
cible à atteindre ( ou à défendre) ?
Comment passer d'une circulation du ballon exclusivement vers l'avant à
une circulation du ballon dans des espaces diversifiés ( en arrière - côté
opposé) ? ( intention - compréhension- placement des joueurs ..) Þ
construire l'alternative joueur en avant - renverser…
Quels statut accordé à l'erreur ?
- erreur d'effectuation
- erreur tactique individuelle non conforme aux
orientations du groupe.
Comment reconnaître qui doit prendre l'initiative des actions ?
- place accordée au meneur et ses déplacements .
- connaissance de ses compétences - de son pouvoir
d'action - de son crédit d'action / au rapport
- de force.
Analyse de cas récurrents :
- le joueur percute et ne voit pas l'ailier démarqué
- le joueur percute et l'ailier s'enfonce dans
l'espace de jeu Þ ferme les relations de passe , pas de sortie de
secours.
Problème de la
communication à trois :
- Le meneur passe dans l'aile à B et coupe puis
prend la place de C placé en tant qu'ailier bas. C regarde B et ne perçoit pas le meneur qui
vient dans son espace.
- Le meneur passe à l'ailier B. Le joueur intérieur
C s'acharne à appeler le ballon en poste bas. Il ne voit pas A le meneur qui
souhaite joueur avec lui.
- L'ailier B qui a reçu le ballon dribble
immédiatement sans repérer que A le meneur vient de couper pour se démarquer.
Le meneur enchaîne par un écran opposé non perçu par B et non repéré par D (
ailier opposé) qui regarde le ballon.
- L’ailierer opposé D , coupe le couloir de jeu
direct de B qui vient de recevoir le ballon. Au même moment A déclenche un
passe et va. Les deux joueurs s'entrechoquent dans la raquette.
[1] Un des cinq principe
fondamental à l'origine de Basket. Naismith.
[2]
propositions
La construction sur le plan technique de la passe
longue, le dribble de débordement peuvent être des solutions pour allonger
l'espace de jeu sous réserve de bien clarifier les intentions communes de
l'équipe.
- amener le ballon le plus de fois
possible dans l'espace de marque sans le perdre.
- Amener le ballon à l'avant de
l'espace de jeu pour tirer en 1c0 Þ Prendre de vitesse le système
défensif adverse. Le ballon doit aller plus vite que l'ensemble de défenseurs.
propositions
La circulation des joueurs doit être organisée autour de
principes collectifs reconnus par tous. ( principes que nous verrons
ultérieurement)
Þ
les connaître
Þ
les respecter
les mettre en relation avec les informations perçues
dans l'action. [3]
[4] liberté de mouvement du
porteur et des non porteurs.
[5] On construit des joueurs
exécutants mais peu capable de s'adapter.
Cette
approche concerne plus profondément le problèmes de l'estime de soi et la
reconnaissance des compétences de l'autre.
[7] Indices de forme ( posture
d'un joueur - orientation) ; indices de lieu ( position du joueur / cible,
notion de couloir de jeu direct…)
[8] Bien souvent dès que le
porteur a lâcher son ballon, il n'est plus pris en compte comme élément
pertinent du jeu alors qu'il peut par son déplacement donner du sens à ce qui
va se passer par la suite : passe et va , passe et écran…)
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